Digne d'un conte de fée...

Un très joli paysage :
Le bruit des oisillons qui gazouillent joyeusement l'arrivée d'une nouvelle journée, prêts à apprendre à voler, manger les verres régurgités par maman.
Un merveilleux soleil doré matinal, offrant ses plus beaux reflets contre les hautes surfaces d'une montagne sagement dessinée.
Des arbres, de la verdure, à perte de vue, offrant aux inhabitants de la forêt un des airs les plus purs qu'on retrouve sur le continent, voire le monde.
Un petit sentier, tracé avec bienveillance, menant au coeur d'une forêt inspirant une espèce de confiance réconfortante.

L'illusion est presque parfaite. Le seul «hic», c'est la créature habitant ce charmant décor. On raconte qu'au fond d'une caverne d'Arios, vit un monstre si gros, si puissant et si résistant, qu'il est intuable! Une bête assoiffée de viande humaine - ou elfique - qui hurle pour annoncer à ses proies leur mort imminente. Bien heureusement, c'est ce qu'on raconte. La vérité, habituellement, est toute autre. Pourtant, ce matin, c'est différent. De la caverne de la bête retentit soudainement un immense rugissement de rage.

Se réveillant avec rage, un espèce d'homme à la bedaine de bière surdimensionné se lève dans un fracas immense. La peau de couleur sable de son crâne chauve, que l'on retrouve d'ailleurs sur toute la surface de son corps, se cogna violemment contre la façade plafonière de la grotte. Dans un coin de la grotte, des tas d'os animal, probablement les restes des repas de ce qu'on appelle l'ogre. Dans un autre coin, une immense massue de bois, usées et tâchées de sang sec. Dans le dernier coin, la créature, hurlant, une main sur son front, semblant crier à la douleur. La chose se mit à courir vers la sortie de sa caverne. Aussitôt que l'air extérieur parvint à ses narines et que le soleil planta sur son visage, il reprit son rugissement de plus belle. Dans sa rage, il arracha un arbre qu'il lança violemment contre la montagne, à côté de l'entrée de son antre.

Chaque conte de fée a son dragon, ou du moins son équivalent.

Mais la créature se calme peu à peu, et au bout de deux minutes de decrescendo de la colère, elle finit par se laisser tomber lourdement, assise, dans le sentier devant la grotte. Elle enleva lentement la main de son front, où le soleil illumina intensément un espèce de tatouage, une demi lune suivie d'un cercle, le tout très argenté. Elle regarda à gauche, puis à droite.

L'ogre était confus. Plus qu'à l'habitude. Il venait de faire un rêve étrange, et il n'y avait pas tout compris. La chose avait parlé d'une pocéi? Qu'était-ce..? Il ferma les yeux très fort, dans un effort de parvenir à se rappeler de ce dont l'être - un ange, il se rappela - avait parlé. Des Élus... Pour sauver le monde. Oui, ça il s'en rappelait, maintenant! Mais ça ne l'avançait pas plus..? Que pouvait-il bien devoir faire maintenant? Et combien disait-il qu'ils étaient..? Neuf? C'était combien, neuf? Il se rappelait certes que c'était un nombre, mais il n'avait plus aucune idée de ce qu'il pouvait bien représenter : il savait compter jusqu'à sept, jusqu'à présent. Il grogna. Il jeta des regards à gauche, et à droite. Il commencerait par quitter la forêt, ce serait beaucoup plus simple... Peut-être? De toute manière, il n'avait pas le choix, il ne devait plus rester ici... Peut-être était-ce l'instinct animal qui le prévenait qu'un danger se rapprochait de cet endroit précis? C'était une bête, au fond.

L'ogre se releva et retourna dans sa caverne, et finit par en ressortir avec la grosse massue observée plus tôt. Il regarda de nouveau à gauche et à droite, la bouche bien ouverte, ses yeux globuleux bien ouverts. Stupidement, il gratta son ventre nu, et remarqua au sol.... UN ARBRE ARRACHÉ. Poussant un espèce de «GNUH!!», il laissa tomber sa massue sur le sol, et empoigna l'arbre délicatement, pour ne bien sûr pas l'abîmer. Puis, repérant le trou d'où il devait venir initialement, il reposa le tronc du petit arbre dans son trou natal. Puis, d'un geste très enfantin, il déposa très doucement un baiser contre le végétal. Se redressant, il... Parla?!

MOURG .... DÉSOLÉ ....

Les elfes avaient appris à ce... MOURG... que la nature était une des choses les plus importantes au monde, et que s'ils vivaient dans cette forêt, s'était afin de la protéger des dangers. Il caressa le feuillage de l'arbre une dernière fois, et il se mit aussitôt en route dans le sentier, provoquant une vibration et un bruit énorme, ce qui l'empêcha de remarquer que l'arbre retomba rapidement par terre, bien allongé sur le côté.

Tous les comptes de fée ont aussi leur princesse.

Une pauvre chenille était tranquillement entrain de manger sa feuille a quelques kilomètre de la, elle se doutait pas qu'elle serait bientôt témoin d'une bien étrange rencontre. En effet a une demi- centaine de mètres d'elle, un elfe adulte certes, mais tout juste, cueillait tranquillement des branches mortes qu'il choisissait de façon assez méticuleuse, rejetant bien sur les trop petites ou les pourris et entreposant celle qu'il préférait dans un sac. Celui-ci après quelques mètres se redressa et massa son dos et son cou, une petite grimace sur ses lèves.

Ses lèvres s'ouvrirent, et sa voix, seule, bien trimbré et étrangement attirante retentit, après un soupir.

- Une commande de 20 flutes... et puis quoi encore...

Puis il se pencha a nouveau a la recherche d'un autre candidat a tailler et polir. Il fit ce manège encore pendant quelques mètres, et s'arrêta a nouveau, laissant ses yeux monter vers le ciel. Il repensa au rêve qu'il avait fait cette nuit la, un rêve étrange, un rêve qui lui laissait une étrange familiarité. Il tâta le signe sur sa poitrine du bout de doigts, sentant le petit renflement que le signe noir produisant sur sa peau, savant qu'il avait maintenant depuis son réveil, ce matin, un autre symbole dans son dos, argenté cette fois qui lui produirait le même effet si il pouvait le toucher.

Sa langue apparue entre ses lèvres pendant une seconde, qui s'ouvrirent tout de suite après, sa voix retentissant a nouveau...

- Un élu n'est ce pas ? Bien voyons... je suis damné, pas gracié. Quelqu'un a du se mélanger quelque part....

Il se secoua puis se remit a son ouvrage...

L'ogre avait continué sa marche pendant quelques temps, allant assez lentement. MOURG, malgré sa non-intelligence foudroyante, comprenait quand même qu'il ne savait pas du tout ni où il allait ni où il devait aller. Aussi essayait-il de penser à la direction qu'il devrait entreprendre. Hélas, chaque fois qu'il tentait de se concentrer sur quoi que ce soit comme idée ou réflexion, son attention était attirée par une fleur ou un écureuil qu'il fixait pendant au moins cinq secondes avant de recommencer à marcher. Bref, parti comme c'était, MOURG n'irait pas bien loin et sa quête n'avancerait jamais tant qu'il serait seul.

Heureusement pour lui, bien qu'il ne le sut pas encore, une lueur d'espoir passa devant lui, au travers du sentier. Cette silhouette humaine semblait traverser pour aller d'un côté de la forêt à l'autre. C'était un elfe ; il les reconnaissait bien, ceux-là, avec le temps. Cependant, cet elfe ne lui était pas du tout familier : MOURG avait au moins été doté d'une infime partie de mémoire. Il était excellent pour se rappeler les visages des gens et leur nom, du moins, ceux des elfes. C'était les seules personnes qu'il n'avait jamais vu, de toute manière. Avec ses long cheveux noirs, l'elfe portait avec lui un sac qui semblait contenir des choses, et c'est peut-être cela qui attira MOURG plus qu'autre chose. La grosse bête poussa un grand gémissement étrange de monstre - comme à son habitude - et se précipita vers l'elfe en le pointant du doigt.

En réalité, il ne savait pas du tout quoi dire. Non pas qu'il ne trouvait rien d'intelligent, car à la base il ne disait jamais rien d'intelligent, mais simplement... Aucune idée de quel mot il pourrait employer qui pourraient avoir un lien quelconque avec la situation présente et ce qu'il voulait. Aussi se contenta-t-il de ceci :

GNUH!!

La pauvre chenille aperçu le jeune elfe ramasser une branche près d'elle, elle sentait déjà les vibration causé par les pas de Mourg. Cela allait être intéressant...

Le jeune elfe, appelé Izlude, entendit les pas de Mourg et construit son éternel barrière, puis jetant un regard vers la source du bruit, il resta bouche bée.. Il vit un énorme monstre rugir et se mettre a marcher vers lui. Il était primordial qu'il garde son sang froid, mais déjà il sentait que la bataille était perdu d'avance. Ses pieds reculèrent d'abord lentement, puis de plus en plus rapidement, de grosses gouttes de sueur froide apparurent dans son dos, et Izlude sentit son pouvoir déferler , comme un ras de marée qu'il essayait de toute ses forces de retenir... Il était terrifié... Ce gros monstre était ce Mourg ? L'ogre dont il entendait parler une fois de temps en temps ? ne devait il pas être non violent ?

Il recula, rapidement et laissa tomber son sac...

Ou pouvait il aller dans un tel état ? Si il retournait au village, il terrifierait au moins deux ou trois personnes, et si il n'y retournait pas.. Peut-être mourrait-il ?

Il regarda autour de lui a la recherche d'une cachette... mais il n'y avait rien... Il resta donc la, tétanisé, la bouche a moitié ouverte, les yeux écarquillé, en espérant que l'ogre n'oserait pas l'écraser..

MOURG s'arrêta de se précipiter vers le pauvre elfe lorsqu'il remarqua réellement la peur dans les actions et l'apparence de celui-ci. Il fixa son gros regard sur le sac tombé par terre alors que Izlude recula de quelques pas, pris par la panique, chose à laquelle MOURG ne fit pas attention. L'immense créature fit deux pas de plus, tendit le bras vers le sol, puis ramassa le sac de l'elfe. Puis, il tendit le bras vers l'elfe, dans l'évidente intention de lui redonner sa possession. Constatant que le sac restait entre deux de ses gros doigts, MOURG se décida finalement à relever le regard vers l'être. Et son regard croisa celui d'Izlude - il aurait préféré éviter ce regard, mais il était trop tard, et même après avoir eu la vision qu'il allait avoir, MOURG demeurait incapable de faire le lien entre cette vision et ce simple croisement de regards.

Bref, à l'instant où MOURG croisa le regard de l'elfe, la forêt autour de lui disparu complètement. Le sentier devint une espèce de chemin/rue, et les arbres devinrent des maisons. Il reconnaissait fort bien l'endroit ainsi : c'était le village elfique d'Altana tout près de sa grotte. Cependant, il n'y avait pas,d ans cette vision, plein d'elfes heureux et paisibles qui vaquaient à leurs occupations, comme d'habitude. Et il n'y avait pas de maison en construction, ou d'enfants se servant de MOURG comme manège, comme lorsqu'il allait dans le village. Certes, il y avait des gens...

Ces gens, ces elfes, cependant, reposaient sur le sol. Peu importe la direction dans laquelle MOURG regardait, il ne pouvait voir que des visages d'elfes familiers, auxquels il pouvait attribuer un nom. Ou du moins, ceux qui avaient toujours un visage, ou si celui-ci était reconnaissable. Les corps, autour de lui, étaient écrasés, fracassés, tordus, bouillis. L'un de elfes était empalé sur un poteau, en plein ventre, et pendant dans le ciel, un pic dépassant de son abdomen en le transperçant : cet elfe, MOURG le reconnut aussitôt ; celui qu'il venait tout juste de voir dans la forêt, avec son sac.

Chacun des elfes à portée de vue baignait dans le sang. Puis, le dernier élément : MOURG baissa les yeux, sentant un poid très fort dans sa main gauche. Il avait à la main sa massue, celle qu'il utilise depuis tant d'années. Et voilà : la massue, habituellement beige clair de bois bien taillé, était teintée par le sang des elfes frais. Ainsi que certains autres morceaux semblant plus compact, qui pouvaient être n'importe quelle élément composant le corps d'un elfe. MOURG laissa tomber sa massue, et d'un seul coup, il revint dans la forêt, avec le jeune elfe devant lui, vivant, terrorisé.

Terrorisé. Voilà ce qu'était MOURG lui aussi, à présent. Bien qu'il était une immense créature sans crainte, MOURG avait tout de même une faiblesse, de ce côté. MOURG avait peur de... Blesser les gens qu'il aime à cause de sa force incontrôlable. Cette vision qu'il venait d'avoir exprimait la seule chose qui pouvait effrayer, démolir moralement le grand ogre. C'est le seul sentiment dégoûtant qu'il parvenait à comprendre : par expérience. MOURG lâcha sa massue cette fois encore. Elle tomba sur le sentier dans un gros bruit et un grand fracas. La bouche et les yeux grands ouverts, l'ogre poussa un terrible hurlement, et se laissa d'un seul coup tomber en boule, sur le sol. Complètement replié sur lui-même, à la suite de son hurlement.... La bête pleurait...

Izlude n'y connaissait pas grand en expression faciale d'ogre, mais il sut tout de même que la malédiction avait fonctionné. Les yeux de l'ogre plein de douleur suffirent a lui montrer qu'il ne courrait plus aucun danger. Il ne fut pas surpris, suite un regard d'une telle intensité de voir l'ogre tomber, se rouler en boule et se mettre a pleurer. Le monstre était donc doté de sentiments, pas très surprenant, le jeune elfe aurait du y penser...

Pris de remord et honteux, le jeune artisan fut alors capable de bouger, il s'approcha du gros monstre et plaqua sa main sur sa peau dans une piteuse tentative de réconfort.

Une sensation de brulure lui déchira le dos et il reconnu alors immédiatement le signe sur le front de la grosse bête. Ainsi, le rêve était réel. le jeune elfe était damné.. ET gracié pour vrai. Son monde a nouveau prit une nouvelle tournure, comment un elfe comme lui rejeter de tout le monde pourrait être le sauveur du monde ? puis une autre question vint a son esprit, une question stupide qui fit rapidement augmenter le rythme cardiaque du jeune homme, qui se contrôla beaucoup mieux cette fois la...

En effet, un regard vers l'entre-jambe du monstre, le calma aussitôt. Une grosse bosse, hideuse, mais rassurante apparaissait dans le tissus...

Izlude relâcha un gros soupir, il avait sentit le ras de marée allez se fracasser contre son mur intérieur, sans causé de dommage...

Ne sachant pas trop quoi faire, face a un de ceux qui sauverait le monde avec lui, il se présenta.. simplement...

- Je suis Izlude.. un des supposé élu d'Adam.. et euh... tu es un élu toi aussi... j'espère que tu le sais... sinon devoir te trainer va être compliquer...

Il retira sa main et recula de deux pas, puis afficha le visage le plus confiant et amical qu'il pouvait produire en ce moment, rien de très concluant... Il ne se doutait pas se matin, qu'il rencontrerait un gros monstre dans la foret et devrait partir dans un périple pour sauver le monde... Il chercha son sac du regard.. en sachant bien que s'était complètement futile, mais en espérant quand même que les morceaux de bois ne seraient pas tous détruits, peut être pourrait il faire sa commande de flute avant de partir sauver le monde ?

À l'instant où l'elfe toucha la peau dure de MOURG, il ressentit aussitôt cette étrange sensation même qu'il avait ressenti en s'éveillant, ce matin. À la suite de ce rêve étrange. Et pourtant, l'ogre ne fit pas le lien.

Malgré qu'il fut éduqué par les elfes, MOURG n'était après tout qu'un ogre, et on n'y pouvait rien. Sa plus grande difficulté intellectuelle était le raisonnement. Il était complètement boulet en matière d'association d'idées et de compréhension de liens qu'on certaines choses entre elles, contrairement à sa force qui serait plutôt la mémoire. Enfin, force... Caractéristique plus développée que les autres, devrait-on plutôt dire. Enfin... Au moment où il ressentit à nouveau cette brûlure étrange, il se leva d'un coup assez rapide, comme surpris par cette sensation qu'il ressenti pendant uniquement deux secondes en plein centre de son front. Un picotement particulier qui ne faisait pas tellement mal. Il sentait sa tête légère..!

Quoi qu'il en soit, ce fut les paroles que l'elfe entretenu qui fit comprendre à MOURG qu'il avait devant lui l'un des Élus d'Adam. Avoir été un être doué d'un raisonnement, il se serait certainement demandé aussitôt : «Mais qu'est-ce qu'un Élu d'Adam fait à ramasser des bordels de brindilles de bois..?». Peut-être fut-ce une bonne chose qu'il ne put penser ainsi : ça lui permit d'esquisser à l'endroit de l'elfe socialement maladroit un énorme sourire, montrant des dents, disons-le, assez belles pour un ogre. Il venait déjà de complètement oublier toute l'épreuve terrible et terrifiante qu'il avait vécue à peine une minute plutôt. Encore une fois, l'idiotie avait des avantages...

Il tendit, une nouvelle fois, son gros doigt à l'endroit de l'elfe, comme pour exprimer une envie de lui serrer la «main». Cela faisait partie des formules de politesse que lui avaient appris les elfes. Ah, ces elfes, qu'il les aimait.

MOI .... MOURG ....

Malheureusement pour MOURG, il ne saisissait pas toute l'importance de cette rencontre jeune et cruciale. S'il n'avait pas rencontré ce jeune elfe, très probablement qu'il ne se serait jamais rendu nulle part..!

L'ogre lui fit un méga sourire, un MÉGA sourire. Izlude recula la tête et eut un regard assez comique finalement. Il ne s'imaginait pas le visage qu'il l'avait térrifié quelques instants plus tôt devenir si amical, a la limite bienveillant. Le gros ogre tendit doucement un de ses doigts et Le jeune elfe comprit tout de suite ou il voulait en venir. Ses frères l'avait visiblement bien éduqué...

Izlude plaqua sa main sur la bout de son doigt avec douceur lui aussi. La peau du jeune elfe douce et fraiche fit une drôle de contraste contre la peau craquelé du jeune ogre qui semblait presque écailleuse. Il n'eut pas trop le loisir de s'en apercevoir cependant, parce que la minime sensation de brulure apparu a nouveau ou le symbole d'Adam avait été apposé sur lui. Courtois, il ne brisa le contact qu'après les quelques secondes d'une poignée de main habituelle.

- Enchanté, Monsieur Mourg. Fit il avec un beau sourire, sa confiance revenant de plus en plus.

Il fit une petite courbette respectueuse. Après tout, a ce que savait les elfes , il n'y avait pas d'autre représentant de sa race sur le continent. L'artisan supposait que cela méritait un peu de respect , même si ce dernier ne comprenait peut-être pas en quoi s'incliner ainsi était une marque de respect.

- Ou est ce que vous alliez ainsi ? Fit il gentiment, son regard toujours a la recherche de son sac, qu'il retrouva, piétiné et écrasé..

Ennuyé , il s'en approcha, le ramassa et regarda a l'intérieur, non surpris de voir toute ses futures flutes en morceau...

- Si sa ne vous ennuie pas, j'aimerais pouvoir retourné au village... Visiblement, nous partirons a la recherche des autres élus dans les prochains instants, mais je n'ai pas d'arme, ni vêtement, ni outils.. et je peux difficilement partir sans prévenir personne...

L'elfe acceptait sa fatalité....

Lorsque le jeune elfe lâcha de sa main le gros doigt de l'ogre, ce dernier se releva complètement et regarda l'elfe de toute son incroyable hauteur. Dire qu'un être si petit avant provoqué une si intense détresse en ce pauvre ogre qui n'en était même pas conscient..! Ce jeune elfe s'inclina par la suite doucement, toujours à l'endroit de la grosse bête. Ça aussi, c'est une formule de politesse que les elfes lui avaient enseigné. On lui avait dit que c'était à faire lorsque l'on se retrouvait face à une personne très importante. Était-il si important que cela..?

Ah, oui. Il oubliait déjà : son rêve. Il était un Élu, ne lui avait-on pas dit? Il était choisi pour sauver le monde, par conséquent devenait une personne importante..!

.... MOURG .... PAS .... SAVOIR ....

Et en effet, il n'avait pas la moindre idée d'ou il se dirigeait ainsi : l'impulsion bestiale qui dirigeait une grande partie du comportement de MOURG l'avait simplement guidé par là. Il n'avait même pas la moindre idée de comment ce monde était fait. Pour MOURG, il n'existait uniquement que sa grotte, le village des elfes et cette immense forêt. Pourquoi y aurait-il autre chose, après tout..? Pour MOURG, la vie était belle, dans cette forêt. Il ne lui était jamais venu à l'esprit que le malheur pouvait exister autant dans la forêt qu'à l'extérieur - si toutefois il y avait un extérieur dont il ne connaissait pas l'existence.

Quoi qu'il en soit, MOURG continua d'écouter ce que lui disait cet elfe. Il ne comprenait pas tout, mais saisissait l'essentiel, c'est-à-dire retourner au village... Rechercher les autres Élus... Pas d'armes, pas de vêtements... Enfin, MOURG n'avait jamais été entraîné à être en désaccord ou donner son opinion, après tout. Il hocha la tête d'un geste peu gracieux, et fit de nouveau un sourire à l'elfe. Il ne pouvait pas faire grand chose. Et même s'il y avait plein de possibilités d'actions, il n'en voyait certainement pas l'opportunité.

-Bien, allons-y fit le jeune elfe...

L'espèce de chandail qui laissait complètement voir son abdomen et sa poitrine, prit dans le vent lorsqu'il se retourna en direction du village révélant entièrement entièrement l'étrange symbole noir . Il n'avait aucune répugnance a montré le sceau maudit qui arborait sa poitrine. Le montrer ainsi lui rendait presque service, puisque les gens qui le voyait et ceux qui écoutait un peu leur intuition savait qu'il devrait peut être le laisser tranquille... L'ogre ne semblait pas le remarqué, tant mieux. Peut-être ferait il le lien avec sa crise de larme...

Il se mit a marcher, d'abord d'un pas lent , mais rapidement il dut accélérer l'allure, les pas de Mourg étant immense. A ce rythme, il n'en aurait que pour quelques minutes. Il profita de ces quelques minutes pour penser a ce qui allait lui arriver. Il était sur le point de partir a la grand aventure avec une gros monstre plus stupide qu'un paire de botte ? Non, il exagère, il savait quelques mots... Rien qui pouvait servir de fonction grammatical, mais il était capable de s'exprimer de façon basique, et il se souvenait de ce qu'on lui enseignait, comme sa poignée de main laissait présagé. Enfin, il était sur le point de partir sur la grande route quasiment tout seul, lui qui n'avait jamais pour ainsi dire voyager... Quel destin cruelle..

Il arrivèrent donc au porte du village, et les elfes, même si ils semblèrent très surpris, acceptèrent que l'ogre puisse entrer sous la responsabilité d'Izlude. Bientôt, ils furent devant la petite maison de l'artisan. Une note était épinglé sur sa porte...

Citation :

Est ce que les flutes peuvent être prête deux jours plus tôt ?


Lemuel

- Je ne crois pas que se sera possible..

Il fouilla dans sa bourse, prit une petite clé et débarra la serrure du cadenas accroché a sa porte.

- Monsieur Mourg, attendez moi ici

Le jeune elfe entra chez lui, ouvrit les volets pour avoir de la lumière, et entreprit de faire ses valise: Premièrement, il trouve son épée préférée; Une épée longue, extrêmement bien balancé, bien tranchante, une poignée joliment décoré d'argent et un fourreau tout aussi bien qu'il s'empressa d'attacher a sa taille, puis il prit quelques dagues qu'il avait faite. C'était des dagues très efficaces, assez bien balancé, et bien aiguisé. Repérant son arc composite préféré, et les dernières flèches qu'il avait fabriqué, il nota leur emplacement dans un coin de sa mémoire. Il prit ensuite un sac a dos et y plaça les dagues qu'il avait prit quelques secondes plus tôt puis fit le tour de la petite maison. Il prit plusieurs petites choses. Un couteau qu'il utilisait pour tailler le bois, un marteau, quelques clous, plusieurs bobines de fil, un pot avec des aiguilles, un briquet basique, une plume et une bouteille d'encre très bien fermé. Ensuite, L'artisan prit une couverture qu'il roula et la plaça dans son sac, ce qui lui prit le reste de la place restante. Une minutes plus tard, il se déshabilla prestement et s'habilla a nouveau avec des vêtements propres qui ressemblait beaucoup a ces anciens vêtements.

Il alla près de la porte, prit son arc et son carquois, referma les volets en passant, ouvrit la porte et jeta un dernier regard autour de lui et finalement prit son sac...

- Mouais... je crois que j'ai tout ce que j'ai besoin..

Il sortit, referma derrière lui puis regarda Mourg

Il était très tôt encore dans la journée alors que tout ceci se déroulait. C'était le matin, et quasiment tous les habitants du village dormaient encore, aussi MOURG ne reçu seulement que trois regards de travers d'elfes se demandant réellement ce que l'ogre faisait en plein milieu du village, assis comme un enfant devant une maison. Surtout car il ne les voyait pas, ni ne les comprenait, il ignora à merveille ces elfes qui jugeait trop hâtivement ses intentions. Il adressa à l'elfe un très grand sourire à l'elfe alors qu'il sortit de sa maison pour venir le rejoindre. Il ne constata aucune différence ni dans l'habillement ou l'équipement d'Izlude - surtout car il n'avait pas fait attention et qu'il était con - aussi se dit-il qu'il devait avoir mis des choses dans ses poches. Sans approfondir ces réflexions insignifiantes, il se leva, il tendit sa grosse main juste devant Izlude, la paume vers le ciel.

MOURG .... PORTER .... VITE ....

Disons qu'il avait déjà fait l'expérience avec des enfants qui le considéraient comme parc d'amusement plutôt que créature dangereuse : MOURG pouvait faire traverser beaucoup plus rapidement en portant les enfants elfes sur ses épaules et ses mains plutôt qu'en marchant normalement alors que les elfes derrière lui devaient courir, prendre des pauses et crier après MOURG pour qu'il s'arrête.

Enfin. Il avait sinon rencontré bien des elfes ayant trop d'honneur pour se laisser traîner par un être inférieurement intelligent. Ce genre de grosses brutes elfes qui refusaient de s'abaisser à la lâcheté de quérir l'aide de quelqu'un d'autre. Ah, l'orgueil : c'était une bonne chose, après tout, que MOURG soit idiot. Ça lui évitait d'être coincé par une valeur très peu positive.

Sinon, il y avait encore les gens qui refusaient de s'approcher de MOURG, car ils avaient peur de lui. Étonnamment, il y avait tout de même beaucoup d'elfes de ce village encore qui craignaient MOURG comme étant une bête sauvage sanguinaire, malgré le fait qu'il ait aidé à construire plus de la moitié des maisons de ce village.

Finalement, il y avait ceux qui se servaient aisément de MOURG, par pure lâcheté. Ceux là aussi, MOURG s'en fichait : il n'avait jamais compris les intentions de qui que ce soit, de toute manière...

L'ogre sembla vouloir porter l'elfe pour pouvoir parcourir plus de distance plus rapidement, ce fut au moins ce que Izlude comprit des quelques grognements semblable a des mots que la bouche de la grosse bête avait prononcer. Izlude sourit embarrassé, il ne se laisserait certainement pas emporter comme une marchandise sur le dos d'un gros et horrible mulet. Il tendit la main vers l'ogre, paume vers lui et repondit.

- Merci mais ce ne sera pas nécessaire.

Il sourit a l'ogre et continua sur sa lancée " Nous ne savons pas ou aller en tant que tel alors y aller plus rapidement est inutile ,de plus même si nous avons une destination. En marchant trop rapidement , nous pourrions rater des détails intéressant." Il déposa son arc sur le sol, attacha son carquois sa taille de l'autre coté de l'épée. Ensuite il prit son sac qu'il mit sur ses épaules, et ensuite ce fut le tour de l'arc qui se retrouva sur son épaule, lui aussi, bien accroché.

- Bien, je vais aller acheter une carte pour que nous puissions nous rendre sans problème au village le plus proche. En y allant je vais informer quelques personne de mon départ. je reviens tout de suite. Ne bouge pas.

Puis il partit a la marche rapide vers le centre du village, quelques secondes a ce train et il fut devant un magasin toujours fermé. Ennuyé il cogna la porte du propriétaire qui vint lui ouvrir quelques secondes plus tard. Il lui acheta une carte, lui expliquant sommairement qu'il devait partir tout de suite, et qu'il ne le reverrait pas de sitôt. Il lui expliqua qu'il ne pourrait pas faire les flutes qu'il lui avait commandé et s'excusa. Il lui demanda si il ne pouvait pas expliquer son départ au gens qui pourrait peut être le chercher et partit rejoindre l'ogre tout de suite, un peu inquiet de le laisser sans surveillance..

Il revint donc, une carte bien roulé dans sa main vers l'ogre..

- Nous sommes prêt maintenant... Partons.

MOURG ne saisit presque rien du tout de tout ce que lui déclara l'elfe. Et il ne le cacha pas, car il ne se contenta que de fixer Izlude avec de grands yeux ronds, sans la moindre autre expression faciale que la surprise. Bref, cela ne sembla pas déranger trop l'elfe car il partit tout de même. Où..? Aucune idée. Le pire dans tout ça, c'est qu'il n'était même pas suffisamment conscient et intelligent pour réaliser que cela causerait peut-être un éventuel problème, de ne rien pouvoir comprendre de tout ce que les autres diraient pendant l'aventure. Mais pourquoi Adam avait-il choisi cette chose pour sauver le monde, alors qu'elle était à peine consciente de l'importance de la mission? Il fallait sauver la planète. Il était un Élu, et il y en avait.... Neuf moins un autre. Ce qui donnait un nombre inconnu au pauvre ogre. MOURG ne savait même pas contre quoi ils devaient se battre..! Enfin...

Durant la très courte absence de l'elfe, MOURG remarqua une espèce de petite chose blanche qui bougeait dans tous les sens, en faisant un bruit étrange. Dans un rugissement sonnant stupide, il se jeta sur la chose, provoquant un léger tremblement de terre, et l'attrapa d'un élan de la main assez brusque : il rata son coup. En effet, il n'avait pas refermé les doigts assez tôt, aussi la poule - car c'était une poule - reçu la gifle accidentelle de l'ogre et alla s'écraser contre un mur de bois en faisant un vacarme incroyable. Effrayé, MOURG alla se déplacer derrière la maison de son nouvel ami l'elfe, accroupi en petite boule, les mains sur la tête.

..... Une poule.

L'elfe revenait tranquillement lorsqu'il entendu un cri, un cri très particulier, le cri de l'ogre. Un cri surpris, intrigué, ridicule .izlude s'était mi a courir, nerveux, lorsqu'il avait vu aller, dans la direction inverse que lui, un amas blanc plutôt flou puis derrière lui un " Bam !" . Il s'arrêta net et regarda derrière lui. Une poule fracassé contre un mur de bois, le cou brisé. Ça y était l'ogre était devenu fou, un regard vers sa maison lui apprit le contraire, et le rassura.. L'ogre l'air coupable allait se cacher derrière sa maison. On aurait dit un chien.. Un vulgaire chien beaucoup trop fort..

Il retourna sur ses pas et prit la poule par ses pattes, elle lui servirait de repas... Rapidement il retourna vers l'ogre derrière sa maison. Lorsque l'ogre put le voir, l'elfe fronça les sourcil un peu pour lui faire comprendre que ce n'était pas bien de tuer des poules. Se sentant un peu absurde, l'elfe entreprit d'expliquer a l'ogre qu'il ne devait pas tuer les poules. Pendant une seconde, Izlude s'était imaginer les villages qu'ils exploreraient ensemble parsemés de poules au cous brisés..

- Mourg, ne recommence pas sa s'il te plait... Les poules doivent rester vivantes... Il y a surement quelqu'un qui aimait cette poule..

fit il en agitant un peu le cadavre dans sa main. Du coup, il jeta un petit regard autour de lui et vit son voisin, le propriétaire de la poule, qui semblait avoir vu tout la scène. Ce dernier les regardait par une de ses fenêtre et semblait dire de son regard: " Izlude, tu t'en tire pour cette poule, mais arrange toi pour que cette grosse bête n'en tue pas d'autre... "

L'artisan elfe se dit qu'il était le moment de partir. Ainsi, de sa main libre, il prit Mourg par le morceau de tissus qu'il lui servait de vêtement et essaya de l'entrainer vers la sortie de village. Le voyage allait commencer. Destination Eppaj, si il croyait ce qui était écrit sur sa carte.

Lorsque le jeune elfe se posta debout devant lui, il n'eut d'autre choix que de le regarder. Il avait fait une bêtise, et comme d'habitude, il avait cet espèce de sentiment désagréable. Comme un espèce de gros bébé, les yeux de l'ogre se remplirent d'eau un peu, bien qu'il n'en pleura pas - quoique assez près de. Dans un élan émotionnel pathétique, l'ogre se releva d'un seul coup et caressa de son gros doigt le corps de la poule, désormais morte. Les yeux toujours remplis d'eau, il n'osa même plus croiser le regard de l'elfe, par peur de se faire chamailler encore. Alors ce truc, c'était une poule. Il allait probablement s'en rappeler ; dieu merci, il n'y en avait pas d'autres dans les parages, s'eut probablement été une catastrophe, que le grand ogre voulu caresser chacune afin de s'excuser pour leur consoeur décédée. Quoi qu'il en soit, il fut pas mal tiré par son pantalon par le jeune elfe. MOURG suivit tant bien que mal, mais en n'osant toujours pas risquer un seul coup d'oeil vers Izlude. Était-il encore fâché..? Il espérait que non, mais n'osa pas dire un seul mot par peur qu'il le soit toujours. Ne lui avait-il pas dit qu'il aimait cette poule..? Même s'ils venaient de partir depuis déjà plus d'une minute, les yeux de MOURG se remplirent à nouveau de larmes : l'elfe devait le haïr, maintenant...

Une larme de l'ogre tomba pile sur la tête de l'elfe. Fou de honte, MOURG «se libéra de l'emprise d'Izlude» et fila se réfugier derrière un arbre. Du moins essayé, en n'était pas du tout conscient qu'il était lui-même trois fois plus large que l'arbre. Cette fois, c'était certain qu'il le laisserait là, seul et qu'il l'abandonnerait. Il se roula en boule comme il l'avait fait auparavant après avoir tué la poule.

Il venait a peine de traverser les portes du village qu'une grosse larme tomba sur sa tête, l'ogre honteux se libéra de l'emprise d'Izlude et alla se cacher derrière un petit arbre qui ne le cachait pas du tout. L'elfe avait remarqué que l'ogre ne le regardait plus, qu'il devait croire qu'il était fâché contre lui. Izlude avait espéré qu'une frousse comme celle la l'empêcherait de tuer d'autre poule, mais non voila que le gros ogre se mettait a pleurer ! Izlude soupira, un peu surpris que l'ogre se soit déjà autant attaché a lui. Ils ne se connaissaient que depuis a peines quelques heures...

Interdit, il regarda l'ogre se coucher en boule encore une fois.. Allait il se rouler en boule a chaque fois qu'un émotion forte le tourmenterait ? Il se rappela sa rencontre avec lui quelques heures plus tôt. Une petite pointe de culpabilité vint percer son agacement. C'est essentiellement pour cette raison qu'il marcha vers Mourg, tranquillement, puis pres de lui lui dit d'une voix douce en gentille..

- Mourg, Ce n'est pas si grave, ce n'est qu'une poule, ne t'inquiète pas, je ne suis pas fâché. Je voulais juste que tu évites de tuer les poules que tu croises.. Il tapota le genoux de la grosse bête, se voulant réconfortant. Il laissa passer les minutes puis repris de la même voix:

- Mourg, J'aimerais avoir fait un peu de chemin d'ici le diner, alors qu'est ce que tu dirais que nous nous mettions en route ?

En effet, Le village était tellement proche que l'elfe n'aurait pas étonné que les gardes lui disent de déguerpir de devant les portes du villages avec son effrayante bête qui fait peur aux voyageurs...

Lorsque MOURG entendit les pas d'Izlude se diriger vers lui, il se renfrogna encore un peu plus dans sa propre boule. Il avait, réellement, peur que l'elfe le frappe ou lui crie dessus car il le croyait en colère. Par contre, la voix douce qui suivit détendit MOURG aussitôt. Malgré qu'il eut les yeux encore embués de chagrin et de peur, il releva sa tête vers Izlude. Ce dernier n'avait en effet pas l'air fâché, pourtant MOURG ne bougea pas de sa position, ne saisissant pas l'importance de se dépêcher à partir. Ce ne fut que lorsque l'elfe le poussa à ce qu'ils partent qu'il se leva d'un seul coup et commença à marcher le long du sentier, laissant l'elfe derrière lui. Il n'avait plus cette impression de culpabilité en lui, uniquement grâce à ces quelques mots prononcés comme si on s'était adressé à un enfant. Il ne marcha tout de même pas à une vitesse hallucinante, étant plutôt d'humeur calme.

Après deux minutes de marche dans le silence, MOURG s'arrêta brusquement, et se précipita vers la forêt, à trois pas du sentier, et se pencha. Il avait repérer une fleur bleue, plus belle qu'il n'en avait jamais vue. Il amena trèèèès doucement sa main vers la fleur - il avait tout de même un peu apprit de son erreur avec la poule que d'attraper les choses brusquement n'était pas concluant. Hélas, même avec douceur, il échoua lamentablement ; lorsqu'il prit la fleur et tira pour la cueillir, puis qu'il rouvrit sa main, il constata que ses doigts avaient entièrement écrasés les pétales. Ennuyé, il jeta durement les résidus sur le sol et regarda un peu autour, jusqu'à ce qu'il en vit une autre complètement identique. Il se retourna vers Izlude et pointa la fleur du doigt, la bouche ouverte en haut et les yeux ébahis assez significativement.

Il VOULAIT cette fleur.

Izlude marchait tranquillement a coté de l’ogre lorsque celui ci s’était arrêté et précipité sur une fleur bleue,. Impuissant et découragé, l’elfe l’avait alors regarder détruire la pauvre petite fleur dans sa main grotesquement trop puissante pour la délicatesse des fleurs. Ennuyé, l’ogre avait jeté les pauvres restes de la pauvre fleur écrabouillé puis avait montré une autre fleur du doigt a Izlude avec le regard le plus significatif qui était.

Le jeune elfe avait alors passé sa main dans son visage... Le voyage promettait d’être long et pénible... Soudainement, alors qu’il cachait ses propres yeux avec sa main, il entendit un petit bruit de feuillage puis une voix flutée , assez aigu se faire entendre.

- Tiens Mourg ! Tends ta main ! Ouvre un peu les doigts.... Maintenant refermes les tranquillement... C‘est bon ! Bouge plus !

Izlude s’était alors empressé de regarder a qui appartenait cette petite voix. Il retira sa main et regarda vers Mourg. La petite Shino se tenait devant le gros ogre. Une petite enfant elfe orpheline d’a peu près huit ans qui embêtait tout le monde au village. Elle n’était pas méchante, mais elle aimait se retrouver au mauvais endroit ou mauvais moment. Elle s’était alors attiré une réputation de petite garnement. Visiblement, elle connaissait Mourg

- Tiennss... Shino, tu vas bien ? Fit l’artisan, connaissant bien la petite fille...

La petite fille s’était alors retourner vers l’elfe et lui avait fait un beau sourire, elle aimait beaucoup Izlude, ce dernier lui offrait assez souvent des jouets en bois. Elle n’écoutait donc pas les commérages des autres elfes qui disait que le pauvre artisan était maudit... Elle voyait en Izlude qu’une personne gentille...

- Oui, Puis elle avait froncé les sourcils, je t’ai observé depuis que tu es rentré au village avec Mourg... Tu pars sans moi ? N’as tu pas dis que tu m’emmènerait lorsque tu partirais hors du village ?


En effet, Izlude aimait cette petite elfe un peu rejeté par les autres, et promis que lorsqu’il partirait, il partirait avec elle... Mais Voila.. Il ne s’imaginait pas partir dans ses circonstances...

-euh...
Le pauvre Izlude se fouetta, il devait trouver quelque chose a dire... C'était dangereux pour elle, si elle venait avec eux...

MOURG n'eut pas le temps de voir Izlude se frapper au visage de découragement, car il avait entre aperçu la petite silhouette qui déjà se dirigeait vers lui. Il conserva ce même regard supplicateur, et cette bouche bien ouverte, mais en changea juste le destinataire. Il regarda, complètement fasciné, ce que la petite elfe fit et obéit à ses moindres paroles... Au bout du compte, il l'eut! La fleur se tenait entre ses doigts, et la tige était assez longue pour qu'elle puisse dépasser de l'autre côté de son pouce et son index. Ravi, un très large sourire s'esquissa sur le visage de la bête. Par la suite, la petite elfe dis quelque chose d'assez long au grand elfe. Il ne comprit rien du tout, mais continua de sourire : au fond, tout ce qu'il voulait, c'était cette fleur et se fichait du reste.

Puis en fait, il se rendit compte, toujours pendant que les deux autres discutaient, que cette fleur ne lui servait strictement à rien outre le fait qu'elle était très jolie. Elle était plutôt un fardeau, maintenant : il devait la tenir dans sa main sans rien pouvoir en faire. Seulement, il eut été trop triste s'il l'avait jetée par terre après tant d'efforts pour la récupérer. De plus, elle était jolie : on ne se débarrassait pas ainsi de jolies choses. Pour les fois qu'il lui arrivait d'en posséder. Et donc, toujours ignorant spectaculairement quelque parole que puissent s'échanger les elfes, MOURG s'approcha doucement d'Izlude. Ce dernier n'aurait pas pu vraiment réagir : de sa main libre, MOURG empoigna le corps de l'elfe et le souleva un peu. Puis, il dirigea doucement son autre main vers sa tête et... Réussit à placer la fleur dans les cheveux de l'elfe, juste par-dessus son oreille. Un grand sourire con en fixant sa création, il redéposa Izlude, et sans même un grognement, un gneuhment, ou un regard de plus, il S'en alla vers la petite prénommée Shino, et lui tendit la main.

PETITE .... PAS .... MARCHER ....